Si ce n’est ni un scoop, ni une découverte, cela reste bien un triste constat : depuis 5 ans la Startup France de Macron est managée par « délégation de responsabilité » aurait écrit Reinhard Höhn, ex-officier SS et Directeur de la plus grande école de managers allemands ; car, NON, la France n’est pas gouvernée comme une nation dotée d’un peuple riche de son histoire et forte de sa diversité.

Faut-il rappeler que Macron est de cette génération de manager à la « France Télécom », devenue Orange ; un adepte bien discipliné des méthodes managériales délétères qui ont été étendues à l’hôpital, à la SNCF, à La Poste, ou à EDF…, faut-il rappeler que l’ex-ministre du Travail Muriel Pénicaud fut administratrice d’Orange, que l’actuelle Ministre du Travail Élisabeth Borne, fut à l’initiative de la réforme de la SNCF et que Pierre Ramain, Le Directeur Général du Travail protège les managers d’EDF qui demandent aux salariés de ne pas déclarer leur accident de travail.

 

L’idée essentielle d’un tel management est que le citoyen, comme le salarié n’ait de choix que de se conformer au « règlement intérieur » ou de s’autodétruire ; que les récalcitrants sortent « par la porte ou par la fenêtre » aurait dit Didier Lombard, ex-PDG de France Télécom.

Mais lorsque l’insupportable, l’intolérable, devient insoutenable, isolé dans votre souffrance et abandonné à votre détresse, vous ne vous en prenez plus à ceux qui vous maltraitent ou qui vous harcèlent inlassablement, mais vous retournez la violence vers vous-même pour que la souffrance s’arrête « quoi qu’il vous en coute ».

Si les dirigeants de France Télécom ont pu harceler de façon institutionnelle sans jamais être inquiétés ne serait-ce qu’une seconde, pourquoi n’en serait-il pas de même d’une population entière, d’autant que l’immunité présidentielle vous protège. C’est ce que la Macronie met en œuvre depuis 5 ans avec encore plus d’application et de discipline que ces prédécesseurs comme l’exige les actionnaires.

 

Après avoir détruit France Télécom, l’hôpital, l’éducation nationale, la poste, la SNCF, et EDF, etc., bref, toutes les institutions à caractère public qui après-guerre avaient à cœur de reconstruire le pays, de servir les citoyens et que les salariés avaient à cœur de servir, sont détricotées de leurs savoir-faire afin que la France puisse rentrer dans un tableur Excel avec des KPI ad ’hoc.

Il est clair que La France n’est plus dirigée par un Président, mais par un PDG à la botte de son conseil d’administration. Macron n’a rien d’un Président, mais tout du PDG, à la merci de ses actionnaires, à qui ses prédécesseurs ont vendu la France par petits bouts : les pays membres de l’union européenne et les lobbies. Et, comme dans toute entreprise, les actionnaires sont toujours plus gourmands et veulent toujours plus de pouvoir : ils réclament tant et plus de diriger eux-mêmes l’entreprise, afin d’en tirer toujours plus de profit donc d’en dégager plus de salariés.

Pourtant, cette strate dans l’échelle hiérarchique de l’Union Européenne que représente Macron, ce N-1 permet de faire tampon ; l’Union Européenne dirige à distance, harcèle -par sbires et fusibles interposés- continuellement sans jamais être inquiétée, comme le faisait l’équipe de Didier Lombard qui affirme insolemment « qu’il ne peut pas y avoir harcèlement puisqu’il ne connaissait pas personnellement les personnes qui se disent harcelées », voire suicidées.

Dans la startup France, c'est la même, mais le jour où la ficelle deviendra trop grosse, il sera trop tard ; les liquidateurs seront déjà bien loin, tous à l’abri, ayant changé de poste et d’entreprise au moins trois fois, tous irresponsables de leurs actes, dilués dans l’histoire de ce monde amnésique du dilutif. Comme à France-Télécom, comme à EDF.

Aujourd’hui, on dilue tout ! C’est comme une goutte de sirop que vous mettez dans l’eau. Une goutte chaque jour pendant 5 ans, vous faites des accros au sucre comme aujourd’hui vous faites des accros à la parole présidentielle média main Stream interposés, des inaptes à penser pourvu qu’ils aient leur dose. La goutte, elle a disparu.

 C’est la grenouille que l’on met dans l’eau froide et que l’on fait chauffer à petit feu. Ramollie, ankylosée, elle n’a plus la force d’utiliser ses pattes pour s'extraire et meurt à gros bouillons. De même, ankylosés, les citoyens-salariés de la start-up nation France ont cessé d’utiliser leurs neurones. Incapables de la moindre réflexion, de la moindre analyse et du moindre libre arbitre, ils épongent tout ! Car penser demande du temps, demande du recul, demande de la logique et de la rationalité, des références, des connaissances et une certaine culture, bref cela demande quelques efforts. Or, le sucre a remplacé l’éducation, l’histoire, la mise en récit, excluant nos anciens -non-accros- avec tout ce qu’ils ont construit, créant un monde de l’immédiateté, où il n’a plus de références, plus de passé, plus d’histoire et que des vieux cons dont je fais partie ! 

La seule référence, c'est l’instant. Ce qui était vrai hier, n’est plus vrai aujourd'hui… Ce n’est pas grave…, Pourvu que l’on prenne sa dose ou que l’on devienne schizophrène ! Peu importe, dose ou DSM, PFIZER s’occupe de vous !

Dans ce mouvement perpétuel, votre addiction et le covid -un facilitateur inespéré-, vous fait perdre vos repères sans même voir que la France vit un plan social qui ne dit pas son nom, comme à France Télécom.

Une précarisation à tour de bras, celle des chômeurs, des retraités, l’éviction de 30% des soignants, de milliers de restaurateurs et de tous les mis « hors d’état » de cette société. Avec, cerise sur le gâteau, des « gestes barrières » qui, comme les entretiens individuels dans l’entreprise vous isole, supprimant tout espoir d’entraide et de solidarité.

 

Mais, dans un cynique élan de générosité, Macron « Le sauveur » vous parle de « salaire minimum ». Vous vous tenez mal, on vous enlèvera une partie de votre salaire sans vous informer. Chez France Télécom, on réduisait votre bureau de 12 m² à 7 m² sans rien vous dire, ou vous disparaissiez de l’organigramme, comme à EDF d’ailleurs. Un crédit social à la française. Vous êtes tous des salariés de la Startup France, on vous tient par les couilles.

 

Voilà le triste avenir que l’on promet à nos enfants aujourd’hui, qui sera bien pire dans les semaines, les mois qui viennent si nous ne faisons rien. D’autant, qu’une incohérence me turlupine depuis 5 ans : Celle d’avoir un président qui n’a pas d’enfant ? Je ne m’inquiète pas, ces derniers auraient été épargnés par cette oligarchie, comme Benalla d’ailleurs ! Et Brigitte est trop âgée ! Mais cela en dit long sur sa volonté de voir vivre cette nation.

 

Et vous, Français êtes-vous déjà complétement anesthésiés et amnésiques ? Comptez-vous sur les oppositions pour jouer le rôle des syndicats de l’entreprise France à ce jour complètement insignifiants dans les entreprises parce qu’ayant négociés leur avenir dans une logique « tout pour ma gueule et rien pour les autres » ?